FAQ - Sophie MARIE

Comment es-tu devenue illustratrice ?
Et bien, je suis de ces « dessinateurs autodidactes du dimanche » qui ont tenté leur chance en un sens… J’ai toujours dessiné, beaucoup ( beaucoup trop diront certains ! ) mais devenir illustratrice n’était pas un but pour moi… À vrai dire, je n’y pensais même pas. J’ai quand même utilisé mon petit « coup de crayon » pour avancer dans mes études. J’ai ainsi obtenu un BAC Littéraire option Arts Plastiques. Ne sachant pas vraiment quoi faire après mon diplôme, j’ai décidé de perfectionner mon style dans une école de dessin. Je suis donc allée 1 an à l’ENAAI ( École Nationale des Arts Appliqués et de l’Image ) à Chambéry ( 73 ). Là, j’ai compris que je devais rester dans le domaine de l’art, mais me lancer en freelance me tétanisais et je ne pensais pas être capable de démarcher, me confronter à des « clients » potentiellement exigeants !… J’ai donc repris le chemin rassurant de l’école pour passer une licence Histoire de l’Art et Archéologie, à Grenoble ( 38 ). À 24 ans, après avoir tenté de décrocher le CAPES Arts Plastiques, en vain, je me suis enfin sentie prête pour sauter le pas dans le monde de la création indépendante ! Dès lors, je n’ai jamais regretté ce « coup de folie » ne serait-ce qu’une seule minute ! ( et finalement mes « clients » se sont avérés bien moins effrayants qu’ imaginés quelques années plus tôt ! 😁)

Comment as-tu sauté le pas ?
Dégoutée de l’enseignement ( que j’ai découvert en tant qu’enseignante en passant le CAPES ), j’ai couru au Pôle Emploi en espérant trouver un substitut à l’enseignement, mais on m’a vite ri au nez !…
Une licence Histoire de l’Art et Archéologie n’ouvre pas tellement de portes si ce n’est dans des universités… Par chance, mon interlocuteur connaissait une petite association qui aide les jeunes artistes à se lancer et à se faire connaître… J’y suis allée et c’est là qu’on m’a dit que j’avais quelque chose à tenter… N’ayant rien à perdre, j’ai foncé… Non sans de grandes réticences du côté de ma famille, mais, têtue, j’ai fait les démarches nécessaires quand même et voilà !… La grande aventure a commencé comme ça
le 14 juin 2006 ! 😀

Article parut dans La Tribune – Le progrès, 7 octobre 2006

Tes premières expériences dans le métier ?
Les premières expériences importantes que j’ai faites dans mon métier, étaient avant tout liées à des rencontres humaines qui m’ont permises de prendre confiance en moi.
Quand je me suis lancée, j’étais à Saint-Etienne ( 42 ) et je pense que c’était un sacré atout ! Là-bas, j’ai été accueillie à bras ouverts et tous les professionnels ( imprimeurs, directeurs d’agence, graphistes… ) avec qui j’ai eu la chance de collaborer dans mes débuts ont fait preuve de beaucoup de compréhension et de patience ! J’ai en tête notamment un imprimeur qui m’avait beaucoup aidé en m’expliquant ce qu’était du vectoriel, des couleurs CMJN, les DPI… ! Du basique me direz-vous, mais pour moi, c’était du chinois à l’époque ! 🤭 Après, il y a beaucoup de « baptêmes » marquants, des étapes, des salons où l’on dédicaces et où l’on fait des démonstrations, des contrats où l’on vous commande les illustrations pour tout un livre, des courriers où l’on vous demande l’autorisation d’imprimer l’une de vos illustrations en 3 x 4 m !… Ce sont des petites choses qui vous permettent de continuer à aller de l’avant, à ne pas baisser les bras même quand cela fait des mois que vos week-ends vous passent sous le nez et que vous ne savez même pas quand vous allez pouvoir prendre quelques jours de vacances !… C’est une succession de compromis, de sacrifices et, heureusement, de récompenses ! 😀

En séance de dédicace, au Salon du Livre à Montreuil, 2011

Ta première commande ?
Quand je me suis lancée, ma première démarche a été d’envoyer des courriers de prospection aux principales collectivités locales et agences de communication de la ville où j’étais, à savoir Saint-Etienne ( 42 )…

Ma 1ère plaquette recto-verso!

Deux jours après avoir envoyé mes premières plaquettes, j’ai reçu un appel d’offres de la Ville de Saint-Etienne pour réaliser une affiche et plusieurs déclinaisons pour la Fêtes des Enfants… J’y ai répondu surtout par politesse, histoire de leur montrer que j’étais bien intéressée par ce genre de commande, mais étant donné la pauvreté de mon CV d’illustratrice, je n’y croyais pas du tout… Le lendemain, j’étais convoquée à la mairie pour commencer le travail ! 😳 J’ai découvert ce jour-là les termes de « B.A.T », « DPI », « CMJN » et « nuit blanche » … J’étais tétanisée, d’autant que la jeune femme qui s’occupait du projet avait l’air de bien savoir ce qu’elle voulait ! J’ai travaillé 5 jours, environ 20 h par jour… Et même dans mon lit, j’avais du mal à trouver le sommeil ! Au 5 -ème jour, même chez l’imprimeur, elle m’a fait modifier des choses ( de mémoire j’ai fait 4 fois l’aller-retour de l’imprimeur à chez moi !… ). Quand les affiches et les dérivés ont été imprimés, j’ai enfin pu souffler ! Et quelle fierté de voir exposé dans toute la ville ma toute première commande ! De mon salon, j’avais une vue sur une de ces affiches et chaque jour je la prenais en photo…😅 Oui, dès ma première commande, j’ai compris que ça n’allait pas être simple, mais j’étais contente de moi et surtout contente qu’ils aient été satisfaits à la mairie puisqu’ils ont refait appel à moi les années suivantes !

Ma 1ère affiche pour La Fête des Enfants, de Saint-Etienne (42).

///D’OÙ VIENT TON STYLE ?

Comment est né ton style ?

D’abord, il est important de noter que petite, j’adorai lire les BD Belges, type Boule et Bill, Gaston Lagaffe, Lucky Luke… que mon père nous achetait régulièrement, à ma sœur et moi. Je pouvais passer des heures a scruter et essayer de reproduire les dessins.

Quelques héros de BD Belges de mon enfance…

J’ignore quel style j’aurais aujourd’hui ( et même si je ferais ce métier ! ) si je n’avais pas eu également cette fascination pour les œuvres du mangaka Akira TORIYAMA. Son univers étrange où les animaux parlent, les gens volent et surtout où un dragon réalise tous les souhaits, ça me faisait rêver!

Quelques illustrations des personnages créés par Akira TORIYAMA (Dragon Ball)…

J’ai découvert son univers vers les années 1990-95 avec Docteur Slump et surtout Dragon Ball. J’ai tout de suite adoré son univers coloré, joyeux où les gens ont des têtes d’animaux, ou l’on peut voler, déplacer des montagnes, faire exaucer ses vœux par un dragon géant… Bref un univers où tout est possible ! Cette ambiance m’a beaucoup inspiré et fait rêver, mais à l’époque, internet n’était pas aussi développé qu’aujourd’hui et à défaut d’avoir des images de mes personnages favoris à imprimer pour tapisser les murs de ma chambre, je les dessinais, recopiais, voir même, je les décalquais !… C’était le dessin fini qui m’intéressais, non pas le fait de le faire, même si d’après mon entourage j’avais « un bon coup de crayon » !…

Quelques illustrations de Mickael TURNER

Par la suite, j’ai commencé à créer mes propres personnages, mes propres décors… Pour, au final, trouver mon propre style encore fortement emprunt des mangas, mais mêlé aussi du style du très talentueux et regretté Michael Turner, un illustrateur américain de comics célèbres comme Witchblade, Fathom… Depuis, je suis un peu une éponge et mon style est une sorte de patchwork de plein de styles… Disney, manga, comics, bd belge parfois…

Vers 2010, j’ai découvert le travail d’Arthur De Pins, maître absolue dans le domaine de l’art vectoriel! Ce sont ses petits personnages des BD « Péchés Mignons » des éditions Fluide Glacial, qui m’ont poussé à m’intéresser au vectoriel avec Adobe ILLUSTRATOR. Je suis toujours autant bluffée par son talent!

Quelques illustrations d’Arthur DE PINS

Depuis 2017, je réalise des illustrations qui sont des petites saynètes souvent humoristiques mettant en avant la vie quotidienne. Ce style m’a été inspiré par la référence en la matière, Margot MOTIN !

Quelques illustrations de Margot MOTIN

Quelles sont tes sources d’inspiration au quotidien ?
Tout et n’importe quoi ! Le quotidien, mes lectures, une rencontre, la mode, un film, une musique… une couleur, une coupe de cheveux ! 🙂

///TECHNIQUE DE TRAVAIL ET MATERIEL

Depuis 2013, je réalise quasiment exclusivement des illustrations vectorielles.
J’utilise PHOTOSHOP si je dois faire des crayonnés, des études… mais sinon je fais tout avec ILLUSTRATOR.

Quel matériel utilises-tu ?
Je possède une tablette graphique WACOM INTUOS 4 que je recommande même si elle n’est plus toute jeune, mais fonctionne encore merveilleusement bien !

///MES CLIENTS

Qui sont-ils ?
Tout le monde ! Je compte parmi mes clients, des agences de communication, des maisons d’édition, des sociétés de jouets, des entreprises diverses et variées… et des particuliers !

Comment travailles-tu avec tes clients ? quelles sont les étapes ?
L’avantage ( ou l’inconvénient ! ) avec mon travail, c’est que bien souvent tout passe par le téléphone, internet et éventuellement la Poste ! Je ne me déplace que très rarement chez mes clients tout simplement parce que c’est rarement nécessaire surtout avec des applications comme WHATSAPP, ZOOM etc… qui permettent de faire des visio de qualité !

Dans un premier temps, le client m’expose son projet, ce qu’il souhaite…etc. Je propose alors un devis. S’il est validé, je demande qu’il me soit retourné ( scanné par mail ou par la Poste ) signé et complété.
Si le montant excède 1000 euros, je demande un acompte de 30 % ( qui a valeur de devis signé ).
Commence alors la réalisation de la commande : je propose des idées, des croquis… que je fais valider jusqu’à m’approcher au maximum de l’idée finale. Dès que les premières bases se font plus précises, je passe à la mise en couleur, que je fais encore valider avant de peaufiner et finaliser. À la fin de la réalisation, j’envoie la facture et normalement, tout le monde est content ! 👏🤝🍾🥂😁

Travailles-tu en collaboration avec d’autres « créatifs » ?
J’en ai très rarement l’occasion, mais j’aimerais beaucoup le faire davantage !
Ça fait du bien parfois d’avoir des collègues de travail autre que ses chats ! 😅

///ME CONTACTER…

Quand et comment peut-on te contacter ?
Et bien, par mail, n’importe quand, ou par téléphone, à des heures raisonnables ( entre 9 h et 16 h 30 idéalement ).
Mais j’avoue que dans un premier temps, j’aime mieux recevoir un mail avec : ce que vous souhaitez, votre timing, votre budget (éventuellement), les documents qui pourraient m’aider à cerner ce que vous souhaitez…. Vous pouvez me téléphoner ensuite pour en parler, mais j’aime bien avoir déjà quelques éléments sous les yeux avant d’échanger de vive voix ! 🙂

Quand es-tu en vacances ?
Pour le moment je suis assez libre de prendre mes repos quand j’en ai la possibilité et l’envie, mais étant maman d’une petite puce qui ne va plus tarder à aller à l’école, je vais devoir caller mes vacances avec les vacances scolaires !

///QUESTIONS TECHNIQUES...

Qu’est-ce que le Droit d’Auteur?

Notons que ce droit est l’un ( le seul ? ) des plus protecteurs du Monde pour les créatifs !

Le droit moral regroupe l’ensemble des droits relatifs à la paternité, à la propriété, et à l’intégrité d’une œuvre ; c’est-à-dire le droit de divulgation, le droit au respect du nom et de l’œuvre et le droit de retrait. En résumé, le droit que j’ai de déclarer que c’est mon œuvre et d’en faire ce que bon me semble et l’interdiction pour quiconque d’autre de le faire à ma place.

Le droit moral est incessible, inaliénable et imprescriptible donc, je ne peux le céder à personne, quel que soit le contrat qu’on me fasse signer. Personne ne peut m’en déposséder quoiqu’il arrive ; Il n’arrivera jamais à terme, j’en serai considérée comme l’auteur jusqu’à la fin des temps.

Les droits patrimoniaux ( ou droits d’exploitation ) sont ceux qui permettent à l’auteur de tirer profit d’une œuvre. Ce sont les droits de reproduction et de représentation. Ces doits sont valables toute ma vie et 70 ans après ( ils seront alors transmit à mes héritiers successifs ).
Au-delà de cette date, ils tombent dans le domaine public.
Je serais toujours désignée comme l’auteur, mais l’exploitation sera gratuite et libre.
Ce sont donc ces droits patrimoniaux qui peuvent être cédé ( le client devient ainsi « l’ayant droit » ).
La vente de ces droits nécessite un acte de cession stipulé dans le devis/ la facture ou dans un document à part. Il doit rassembler un certain nombre d’indications minimales pour être valable, en premier lieu desquelles la nature et les limites de la cession, ainsi que la rémunération prévue en échange, qui doit exister, et être proportionnelle aux revenus générés par l’exploitation.

Important : tout droit qui n’y est pas explicitement mentionné n’est pas acquis.

En résumé, il est primordial de comprendre que quoiqu’il arrive, je serai et resterai toujours propriétaire de mes œuvres. Je ne « vends » pas une œuvre, et l’acquéreur n’en fait pas ce qu’il veut. Ce que je vends, c’est le droit de l’utiliser à certaines fins bien définies ( d’où l’importance d’être précis à ce sujet ).
Toute utilisation non autorisée de mes œuvres, ou dépassants le cadre de ce que j’ai autorisé,
est un délit de contrefaçon.

Plus concrètement, sur mes DEVIS, vous trouverez ceci :

Ainsi, par exemple, pour une réalisation de 375 euros, que vous choisissez d’utiliser pendant 10 ans, vous devrez reverser 15% de 375 euros, soit 56,25 euros, en plus des 375 euros de réalisation… Vous aurez donc une facture finale de 431,25 euros.
Et si dans 10 ans vous souhaitez prolonger de 2 années supplémentaire la cession de droits, alors vous reverserez de nouveau 10% de 375 euros, soit 37,5 euros ( la réalisation étant facturée qu’une seule fois bien évidemment ! )

Il faut bien distinguer le prix de la réalisation du prix de la cession de droits !

Références :

« profession graphiste indépendant » de Julien MOYA, graphiste, Eyrolles, 2010,
d’ où sont extrait la plupart des phrases citées ici.
« Kit de survie du créatif », du même auteur et à l’initiative de l’association Métiers Graphiques,
(ensemble d’articles originaux rédigés par des professionnels du graphisme, destinés à orienter et informer tous
ceux qui abordent ce secteur ou y évoluent déjà): http://kitdesurvie.metiers-graphiques.fr/index.html

NOTE : toutes les données sont vérifiables auprès de la Maison des Artistes notamment.

Qu’est-ce que le vectoriel ?

Quel est l’intérêt de faire des illustrations vectorielles ?
Le vectoriel permet moins d’effets proches du traditionnel ( effet coup de pinceau, de matière… ) que le bitmap, mais il a l’avantage d’être totalement modifiable sans qu’il y ait la moindre perte de qualité d’image…
Son rendu est également plus propre.

Quelle est la différence entre une illustration vectorielle et une illustration bitmap ?
Une illustration bitmap est une illustration composée de pixels.
Ce sont les images .JPG, .JPEG, .PNG, .GIF, .PDF, .PSD …
Quand vous scannez des images, des photos… elles sont enregistrées en bitmap.

Une illustration vectorielle est une illustration « mathématique ». Une illustration vectorielle doit être réalisée avec des logiciels particuliers comme FLASH ou ILLUSTRATOR qui sont les plus connus.
À noter que tous les logiciels ne lisent pas le vectoriel.
Le principe est relativement simple, on ne colorise pas des pixels, mais on crée des formes que le logiciel garde en mémoire. Ainsi, lorsque l’on veut agrandir ou diminuer l’image, le logiciel recalcule l’ensemble des formes sans laisser paraître la moindre dégradation.

Par exemple, ces deux chiens réalisés, à gauche, en vectoriel et, à droite, en bitmap:

Ci-dessous, à gauche, la version vectorielle avec les tracés des formes qui la composent…

…et si on agrandit les 2 illustrations…

L’illustration bitmap, ou matricielle, quand elle est agrandie ou zoomée, laisse apparaître les pixels qui la composent… Plus on agrandit, plus les pixels sont visibles. L’illustration vectorielle, elle, s’adapte au format voulu; c’est à dire que peu importe sa taille, les tracés qui composent l’illustration, s’adaptent sans perte de qualité…

///QUESTIONS LES PLUS FRÉQUENTES

J’aime une de tes œuvres, puis-je l’utiliser ?
Non, pas sans mon autorisation, désolée !
N’hésitez pas à m’envoyer un mail avant d’utiliser mes travaux ! Il y a de fortes chances que je vous laisse utiliser l’une de mes réalisations s’il y a ma signature dessus, mais pour cela, il faut demander ! Merci ! 🙂

Quels sont tes tarifs ?
Ce n’est pas évident de donner des prix comme ça.
Ça dépend souvent de la commande, du temps de travail, de la difficulté, des délais qui me sont accordés…

Pourquoi ne m’acceptes-tu pas comme ami sur facebook ? 🙁
Mon compte personnel est personnel ! 🙂 Je n’accepte que les gens que je connais ! Désolée ! 🙂
Mais j’ai un compte PRO, rejoignez-moi là ! 😉

Où puis-je suivre tes actualités ?
Et bien vous avez l’embarras du choix ! Vous pouvez me suivre ici, ou sur ma page INSTAGRAM ou ma page FACEBOOK! Je suis également présente sur BEHANCE et LINKEDIN !

Qu’est-ce que tu aimes le plus dessiner ?
Des personnages, des animaux… par contre, je déteste dessiner les décors ! 😁

Comptes-tu évoluer dans ton métier ? vers la BD, l’animation… ?
Pour le moment, ce que je fais me convient parfaitement ! Mais j’évoluerai probablement à un moment donné vers la BD… J’attends le bon moment et LE projet ! 🙂

Quelle tablette graphique me conseilles-tu ?
Personnellement, j’ai une tablette WACOM INTUOS 4 et elle va merveilleusement bien !
Je conseille de travailler sur du A5 et non sur du A4 car c’est plus éprouvant pour le bras et le poignet puisque cela implique une plus grande surface de travail… mais si vous avez la possibilité de tester les 2 formats, n’hésitez pas ! Après tout, chacun ses habitudes ! 🙂

Quelle est la création dont tu es la plus fière ?
J’ai toujours réalisé mes travaux avec toute la gnak et la passion qu’il m’était possible de donner… Tous mes travaux sortent de mes tripes, pas un ne m’a laissé indifférente peu importe leur « popularité »… Certains ont été des crèves-cœur car ils n’ont pas abouti, mais la majorité a été concrétisée et continue encore leur bonhomme de chemin ! J’aime quand je vois que mes clients « bichonnent » mes « bébés » !😊 C’est ça qui me rend la plus fière car, à l’inverse, il m’est arrivé de faire de très beaux projets, qui eux, pour des raisons qui m’échappent, tombent dans l’oubli ! 🙁

///« JE RÊVE DE FAIRE TON MÉTIER!… »

Quelle formation minimum est requise pour faire ton métier ?
J’ai coutume de dire que ce n’est pas tant le diplôme qui compte, mais la motivation, le talent, la passion et la persévérance !… Selon les métiers, on peut bien sûr vous demander des diplômes ( si vous êtes salarié notamment ), mais pour ce qui est de mon cas, c’est-à-dire, illustrateur freelance, on ne m’a jamais demandé le moindre diplôme. On ne m’a même jamais demandé si j’avais fait une école d’art !
Par contre, je ne dis absolument pas qu’il ne faut pas poursuivre ses études ! Au contraire ! Tout est bon à apprendre !

Quels conseils donnerais-tu à un illustrateur qui se lance ?
Dans ce métier, comme dans beaucoup d’autres, tu dois faire tes preuves tout seul, être malin, foncer, innover, ne pas avoir peur de contacter du monde, de découvrir des nouveaux projets….etc
Le plus dur est de démarrer, de se faire connaître un minimum… Après, c’est que du bonheur !
Par contre, le jour où vous vous levez en traînant les pieds, en rechignant rien qu’à l’idée d’allumer votre ordinateur, alors passez à autre chose ! Ce métier implique que l’on soit passionné ! Sans passion, ça n’a plus de sens…

Ta journée type ?
Étant maman solo d’une petite puce de 2 ans, je dois organiser mes journées en fonction de ses heures de crèche, donc je travaille de 9 h à 16 h 15, puis, selon si j’ai encore du travail sur la planche, alors je reprends mes crayons à 21 h ! 🙂

Quelles sont tes conditions de travail ?
Je travaille chez moi, dans un tout petit bureau, mais qui me convient parfaitement ! Je m’y sens bien ! Il y a tout ce qu’il me faut ! Mon ordi et tout ce qui va avec : une petite TV, pleins de bonbons, des couchettes pour les chats un peu partout !…

Qu’est-ce qui fait l’intérêt de ton métier ?
On ne s’en rend pas forcément compte comme ça, mais les illustrateurs sont nécessaires partout !
Regardez autour de vous, il y a forcément une illustration imprimée sur un tissu, une boîte, une affiche ou autre ! Moi, j’aime bien l’idée que mes illustrations permettent à des enfants d’apprendre à lire, à parler anglais, ou bien qu’une de mes illustrations les fasse rire ou sourire !…

Quels sont les avantages et les inconvénients de ton travail ?
Forcément, le premier inconvénient auquel je pense est d’ordre pécunier ! Les revenus d’un « artiste » sont toujours très aléatoires ! Il faut être très organisé et raisonnable ! En contre parti, être indépendant permet pas mal de liberté ! On travaille chez soi, on a ses horaires ( même si on doit tenir compte des horaires des clients aussi bien sûr ! )… Je savoure tout particulièrement les jours de pluie ou de neige !!!😁
Par contre, je maudis les jours d’orage ! 😑 …

Quelles sont les compétences et les qualités requises pour ce métier ?
Je dirais qu’il faut être organisé, passionné, un peu culoté parfois, avoir un bon contact avec les gens, savoir se vendre bien sûr, donc être un minimum commercial, être minutieux, patient… et idéalement un peu solitaire voir casanier car c’est un métier qui ne permet pas beaucoup les contacts humains à priori !😄

///… ET PARCE QUE JE TIENS À LE DIRE AUSSI….

Pourquoi tant d’animaux ?
Parce que je les aime ! Ils me touchent depuis ma plus tendre enfance et je les trouve passionnants à observer et dessiner… En grandissant, j’ai compris que les aimer ne suffisait pas, qu’il fallait aussi et surtout les aider, les soutenir pour faire respecter leurs droits en tant qu’Êtres égaux des Hommes ! C’est pour cette raison que dès que j’en ai l’occasion, je m’investie pour défendre leur cause.

Soutiens-tu des associations ?
Je suis et soutiens plusieurs associations depuis des années :

La première à m’avoir touchée en plein cœur, c’est Handi’cats : une association qui sauve, soigne et propose à l’adoption ( quand c’est possible ! ) des animaux handicapés.
J’ai par ailleurs adopté l’un de leurs chats : Félix, un adorable chat ataxique que mes parents ont finalement adoptés à leur tour, car il ne supportait pas de vivre dans mon petit appartement ! 😅

Une autre association similaire est à connaître, car elle est tout aussi admirable : l’Association Suzi Handicap Animal !

La Fédération Croc Blanc que j’ai appelée à l’aide un jour pour une minette martyrisée ( je ne les remercierai jamais assez d’avoir été si réactifs, compréhensifs et arrangeants ! )

La Fondation 30 millions d’amis bien sûr que je soutiens depuis 2012.

Comment ne pas citer la Fondation Brigitte Bardot qui fait également un travail remarquable ?…

Enfin, en 2017, j’ai découvert une petite association qui défend la cause animale pas très loin de chez moi, l’Association Justice Animaux Savoie ( AJAS ). C’est aux côtés de ses adorables membres que j’ai démarrée ma nouvelle vie de militante engagée pour défendre les animaux en Savoie et ailleurs !
Depuis 2019, je suis membre du CA de l’association et histoire de mettre à contribution mes compétences, je suis également leur illustratrice « attitrée » ! 🙂

Flyer, affiche et sticker pour dénoncer le commerce des homards vivants en Savoie (73)

Bâches, affiches flyers et sticker « STOP à la chasse à la marmotte »

Bâche « STOP aux cirques avec animaux »

2 panneaux de ralentissements dans plusieurs villes de Savoie (73)

Qui sont les 3 chats que tu représentes tout le temps ?
Ce sont mes 3 collègues de bureau ! 🙂 Sans eux, j’ai du mal à travailler… Il me manque un petit quelque chose quand ils ne sont pas dans les parages… et quand ils sont avec moi, ils sont envahissants !🥰

Daxone est le plus âgé, il est né en 2008… J’ai commis l’erreur de le récupérer chez des particuliers…
( N’incitez pas les particuliers à la reproduction ! Adopter à la SPA, dans les associations !!!… )
C’est un énorme pépère de 9kilos, paresseux, il dort 22 h 30 par jour en moyenne… Et le peu de temps où il est réveillé, il est le chat le plus pot de colle que je connaisse ! Ma vétérinaire dit de lui qu’il est EXTRA-sensible ! Au moindre petit rhume, ou la moindre petite contrariété, il se « laisse mourir » ! Il ne mange plus, ne vie plus ><… bref, je dois surveiller de prêt cette petite nature !😂
C’est d’ailleurs à cause ( ou plutôt « grâce ») à cela que j’ai adopté Fyna ! Daxone a grandi avec une autre petite minette que j’adorais, Deycka, mais que j’ai dû faire endormir suite à un accident de la route, en 2009… Daxone ne s’en remettait pas au point que j’ai cru le perdre définitivement plusieurs fois…
Petit à petit, Fyna, puis Heyla lui ont redonné goût à la vie, aux jeux, aux câlins !… 🙂

Daxone

Fyna est une merveilleuse pile électrique née en 2010 !
Elle, je l’ai adopté dans une association stéphanoise pour qu’elle tienne un peu compagnie à Daxone qui déprimait.
Fyna est une petite rescapée ! L’association Gentiane et Cookies l’avait récupéré in extremis, avec son frère et sa sœur, sur un marché. Les 3 chatons étaient en vente, seuls, alors qu’ils n’avaient que 10 jours !
Par chance ils s’en sont tous très bien remit grâce à la famille d’accueil qui les a recueillit ! Néanmoins, Fyna a eu de sévères retards de croissance… Elle est toute petite ! 🥰 Mais à part ça, elle est véritablement merveilleuse ! Joueuse, câline, gentille, sociable… un amour de minette comme j’en ai rarement vu ! (et pourtant j’en ai eu des chats !!!)
Fyna nous a malheureusement quitté le 17 août 2022…

Fyna

Heyla n’était pas prévue dans notre petit groupe d’autant que je venais tout juste d’adopter Félix, le chat ataxique ! Heyla est aussi une miraculée, mais là, la sauveuse, c’est moi ! 😁 Le 25 avril 2012, ma sœur m’a appelé en panique : alors que des gros engins de chantier arrivaient sur le terrain de sa maison en construction, elle a entendu des petits miaulements dans les fondations de sa maison… Heyla gisait là, alors qu’elle n’avait que 2 ou 3 jours… La mère, sauvage, a due avoir peur des engins et l’a abandonné sur place… J’ai accouru récupérer la mini crevette et l’ai biberonné, bichonné, soigné… Je dois être sincère, je me suis régalée et au final, la miss me le rend bien car c’est aussi un amour ! Plus timide, moins démonstrative que Daxone et Fyna, elle n’en reste pas moins une minette attachante qui grandit toujours plus… Où plutôt, qui grossit toujours plus ! … La crevette est devenue une belle langouste !

Heyla

Mes minous sont complémentaires et s’entendent à merveille !… Il y en a toujours au moins un près de moi, et je dois l’avouer, je ne pourrais pas travailler sans eux ! 🙂

FAQ mit à jour le 23 mars 2023